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    ROMA AMOR

     

    Amok Bellum Civile - Lucain (Voix V. di Ricci Sound Mix Jm Musial)

     

     

    « ROMA AMOR, c’est la naissance de Rome en flamme sous les flancs de la chienne de bronze totémique ; la nymphomane historique qui hante de son corps fiévreux les poubelles de Suburre et la couche royale de son divin mari. C’est la louve à la gueule ouverte dévoratrice de la philosophie des siècles du fer, de la politique du feu et de l’art du sang avec beaucoup de sublime au point de se croire un jour maîtresse de l’univers.

     

    C’est le rêve de Néron. Lui, génie Cosmocrator et Rome la putain.  Ils traversent l’isthme de verre, de la Domus Aurea à l’Orient. Ils surplombent un vide où les soleils de l’Afrique, de l’Egypte et de la Judée auront raison de Rome qui se dessèche, pourrit et s’asphyxie dans les persécutions.

     

    Jadis la calotte veineuse de Claude, l’empereur chauve, reflétait sur les torses métalliques des guerriers ivres, la déraison sans morale et la folie sans psychiatrie de ce peuple de pierre en rut. Mais aujourd’hui les guerriers du dieu unique marchent sur Rome, dans Rome sous Rome. Il ne sert plus à rien de nommer les monuments, les temples, les généalogies impériales, nous savons tous qu’il s’agit en réalité d’une histoire de sang coagulé, d’art grotesque, de crimes impunis et d’Amoks légaux.

     

    Le pouvoir dans sa plus parfaite extrémité se trouve confié à un seul homme qui doit faire face à la plus parfaite des angoisses, la masse.

    La masse

    qui se détermine  en nombre,

    en peuple,

    en public.

     

    L’empereur c’est celui qui égorge tous les liens qui mènent à sa naissance  pour célébrer la vision d’une cité absolue. Il est l’apollon,  la vertu parée de l’invraisemblable philosophie despotique, comme source politique du plaisir, du luxe et de la mort. »

     
     
     

                                                                                                                              Musial&Di Ricci 

     


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  • "LA VIE SUBIT DES TRANSFORMATIONS IMPITOYABLES SUR LE FOND DU DÉVELOPPEMENT SOCIAL QUI DOIT AVEC LE TEMPS CONDUIRE À UNE COMPLÈTE MÉCANISATION ET À LA DISPARITION DE TOUTE CRÉATION INDIVIDUELLE. ET CELA PARCE QUE LE DÉVELOPPEMENT SOCIAL PROGRESSE AU DEPENS DES SENTIMENTS MÉTAPHYSIQUES QUI SONT LA SOURCE DE TOUT ART."         WITKACY 

    S.I. WITKIEWICZ


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  • Film 8mm Noir et blanc (1h30)
    Réalisation Jean-Marc Musial
    Son Mix: François Pavot / BartoK
    Montage : Virginie Di Ricci

    Avec :
    Nietzsche : Pierre-Antoine André
    Bajon : Franck Andrieux
    Ophélie de l'hécatombe : Stéphanie Cliquennois

    Voix :
    Stéphanie Cliquennois, Franck Andrieux, Virginie Di Ricci, Jean-Marc Musial


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  • STRASZNY !

     

     Existences particulières

    « La réalité prend certaines formes uniquement par jeu, pour créer l’illusion. Quelqu’un est homme, quelqu’un d’autre cafard, mais aucune de ces formes n’atteint l’essence, elles ne sont qu’un rôle momentanément adopté, une peau qui sera bientôt rejetée. Il s’agit là d’un monisme extrême de la matière pour laquelle les objets ne sont que des masques (…) Tout cela est empreint d’une atmosphère de coulisses où des acteurs débarrassés de leurs costumes rient aux larmes de leurs rôles pathétiques ou tragiques. Dans le fait même d’une existence particulière, il y a de l’ironie, de la blague, de la bouffonnerie, comme si l’on vous tirait la langue. »  Stanislas Ignacy Witkiewicz

     

     

    NIETZSCHE / Pierre-Antoine André

     

    Et toujours de nouveau, l'espèce humaine décretera de temps en temps : " il y a quelque chose dont on a absolument pas le droit de rire", et le plus prévoyant des philantropes ajoutera :"non seulement rire et la sagesse joyeuse, mais encore le tragique, avec toute sa sublime déraison font partie des moyens et nécessités pour conserver l'espèce !". et par conséquent ! Par conséquent ! Par conséquent ! Me comprenez-vous ô frères ? Comprenez-vous cette nouvelle loi du flux et du reflux ? nous aussi nous aurons notre heure !

     

                                                                                                                                  Le gai savoir, Nietzsche

     

     

     

    BAJON / Franck Andrieux

     

    "Mes bras alors n'étaient plus qu'articulations et moignons de chair rouge parsemée de poils bruns. Mon corps malingre n'était plus ce totem érigé à la création absolue mais un arbre mort figé dans une position d'homme.

     Froid, soudain comme il fit froid.

     

    Les brisures du gel et l'onglée qu'il occasionne me firent une parure dont je ne pus me ressaisir.

     

    Je m'écroulai à même la terre, j'oubliai le monde.

     

    Journal de Bajon - Jean-Marc Musial

     

    OPHÉLIE DE L'HÉCATOMBE / Stéphanie Cliquennois

     

    Je préfère errer seule parmi les tombes, errer nue comme une Ophélie de l'hécatombe

     

    Tonnerre ! Tonnere ! Tonnerre !

     

    Respire mes pieds écorchés, attirés par la lumière.

     

    Regarde-moi.

     

    Je quitte l'ombre pour en chercher une qui ne veut pas se révéler.

     

    Le chaos est en son centre.

     

    Ecoute l'inutilité de mon geste.

     

    La guerre est au fond de mon ventre

     

    Qu'as-tu besoin, toi, de t'y préparer ?

     

    Regarde.

     

    J'engloutis tant d'eau, j'en déborde.

     

    Tu as tellement de chance, tout cela restera muet.

     

                                                                                                Ophélie de l'hécatombe-Jean-Marc Musial

     

     

    L'INSPECTEUR TURENNE ou L'HOMME QUI  / Rodolphe DESMEDT

     

    Salut.

     Alors voyons : qui es-tu toi ?

     Hein ?

     Pourquoi me regardes tu comme ça ? Je ne suis pas folle : je te demande qui tu es ?

     Pinocchio.

    Et ton père, il s'appelle comment ?

    Père.

     Et ta mère ?

     Mère.

     tu es né où ?

     ...

     T'as fait quoi après être né ?

                                                                   Affabulazione -Pier Paolo Pasolini

     

    LAURE   / Virginie Di Ricci       

    Existences particulières

               Eviter les contacts avec tout être en lequel on ne ressent aucune résonnance possible à l'égard de ce qui vous touche au plus profond et envers lequel on a des obligations de "gentillesse", de politesse. Puisque les dites obligations m'engagent fortement dès que je me trouve en présence des êtres et qu'elles m'engagent par une néfaste habitude de patience et de bonne volonté, qui en fait devient volonté d'abaissement (parfois abject). Imaginez que par gentillesse un musicien d'orchestre prenne le ton du voisin qui joue faux.

                Fuir - mais littéralement fuir - ceux avec lesquels on ne peut échanger que des remarques absurdes sur d'autres qui leur ressemblent et que l'on a vus la veille échangeant les mêmes remarques, ou potins aussi vains, sur l'interlocuteur du jour même.

     Il y a certaines gens qui finissent par fréquenter et même par qualifier d'amis ceux qui les dénigrent constamment.

            Je hais la bonté et la gentillesse qui ne m'ont jamais conduite qu'à l'abaissement.

     

    Garder le silence comme autrefois. Cela vaut mieux.

    Mépris de ceux dont dont la conversation se ramène à tout ce que j'ai haï et fui : à un certain esprit de vulgarité et de mesquinerie.

            Le côté vaudeville, ils finissent par s'y sentir à l'aise.

                                                                               Fragment d'un cahier écrit en 1937, Colette Peignot

     

    MERLEAU    / Gronoff


    Pourquoi vous faites ça ?                                                                                                                 Qu'est-ce qui s'est passé ?                                                                                                                         Je comprends pas ce que vous dites.

    POLLOCK mon cul !

     Pourquoi vous faites ça ?                                                                                                                    Qu'est-ce qui s'est passé ?                                                                                                                           Je comprends pas ce que vous dites.

    PICASSO mon cul !

     Pourquoi vous faites ça ?                                                                                                                  Qu'est-ce qui s'est passé ?                                                                                                                         Je comprends pas ce que vous dites.

    MALEVITCH mon cul !

    Pourquoi vous faites ça ?                                                                                                                    Qu'est-ce qui s'est passé ?                                                                                                                 comprends pas ce que vous dites.

    MUNCH mon cul !

     Pourquoi vous faites ça ?                                                                                                                       Qu'est-ce qui s'est passé ? Je comprends pas ce que vous dites.

     ...

     

                                                                  Adresse aux spectateurs

     

     

    CONTREPOINT / Sarah Duthille

     

    Troisième crachat.

     

    Constat d'échec.

     

    La solitude n'est plus qu'un moyen, c'est notre incapacité à agir  qui est la plus pénible à supporter.*

     *n'en a-t'il pas toujours été ainsi ?

                                                                                    Les journées d'un suspendu, Jean-Marc Musial

     

    ELISABETH FOERSTER  / Doreen Vasseur


          En avril 1945, un papetier de Stargard, dans le Mecklemburg, résolut de tuer sa femme, sa fille de quatorze ans et lui-même. Il avait entendu parler par des clients du mariage et du suicide d'Hitler.

    Officier de réserve pendant la Première guerre mondiale, il possédait encore un révolver, plus dix cartouches.

     Lorsque la femme arrive de la cuisine avec le dîner, il était debout près de la table et nettoyait l'arme. Il avait la croix de fer au rebord du veston, comme il ne la mettait d'habitude que les jours de fêtes.

     Le Führer a choisi de se donner la mort, répondit-il à sa question, et il lui restait fidèle. Elle, son épouse, est-ce qu'elle était prête à le suivre jusque là. Pour sa fille, il ne doutait pas qu'elle préféra une mort honorable de la main de son père à une vie déshonorée.

    Il l'appela. Elle ne le déçut pas.                       

     

    La Croix de Fer, Heiner Müller.

     

    L'ESPRIT DE LA MÈRE / Catherine Lheureux, Christine Eme

    Lamentations

    Je suis la mère, je suis la mère, je suis la mère

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • « Il s’agit de raconter tout ce qui s’est passé jusqu'alors. Il ne peut s’agir que de ce qui s’est passé ! En tout premier sursaut, il y avait une caméra et trois feuilles sur l’histoire désespérante de Bajon le peintre. Puis il a fallu apprendre à écrire, ne pas se relire et avancer. Chaque mot, chaque geste allait devenir la forge inassouvie de notre entente envers la matière et ses formes".       Jean-Marc Musial

     

    STRASZNY! se place directement dans le cadre d’un travail de création, de recherche et d’expérimentation, dont le premier résultat a été marqué par la présentation de la pièce MILCZENIE – Expérience d’une gravité.

    Baraque de foire BAŁAGANIE

    MILCZENIE - Expérience d'une gravité ©Crédits photographiques Jm Musial



    MILCZENIE a  permis d’interroger le travail et le parcours de Vsevolod MEYERHOLD, les recherches de Jerzy GROTOWSKI sur le théâtre KABUKI, et surtout les écrits de Stanislaw Ignacy WITKIEWICZ  notamment sa définition d’ "Existence Particulière ».

    STRASZNY! se définit quant à lui en tant que recherche d’un Théâtre-Cinématographe. L’objet à créer est donc abordé à la fois théâtralement et cinématographiquement – la technique utilisée est celle d’un film muet Super 8 n&b.

    STRASZNY! part de l’idée d’un chœur dont l’éclatement donne naissance à différentes Existences particulières, avec pour chacune un parcours précis et défini. Toutes ces existences particulières mettent en jeu simultanément leur processus de vie, dans un espace scénique unique où le public, debout, est mêlé aux acteurs, aux musiciens, aux techniciens et au metteur en scène.

    STRASZNY! s’énonce comme une intolérable « Baraque de foire » (au sens où l’entendait Meyerhold sous la forme du Balagan). La démultiplication des Existences inclut la démultiplication des perspectives scénographiques et acoustiques, ainsi que l’accumulation des objets, des écrans, des projecteurs, des instruments…

    S’agissant d’un cinéma muet, l’élaboration du son de STRASZNY! agit en tant que phénomène acousmatique (voix, musiciens, bandes magnétiques..)

    S’agissant d’un théâtre parlé, la matière textuelle de STRASZNY!, outre celle des onomatopées (les allemands disent aussi lautmalerei : peinture du son), prend source chez différents auteurs en fonction de chacune des Existences particulières. Les textes travaillés  sont de Georges BATAILLE, Heiner MÜLLER, Friedrich NIETZSCHE, Colette PEIGNOT, le Marquis de SADE, Bruno SCHULZ, Arthur SCHOPENHAUER, Jean-Marc MUSIAL..

    Le langage est également celui des corps (langage universel comme les onomatopées), que les acteurs investissent dans la totalité, qu’il s’agisse du grotesque, du masque facial, ou encore d’un acte de désengagement de l’acteur par rapport à l’action.

    STRASZNY! étant placé dans un processus d’élaboration permanente, chaque présentation publique du travail s’est donc conçue comme une nouvelle étape de recherche théâtrale, cinématographique et musicale, marquée par la rencontre avec de nouvelles personnes (acteurs, spectateurs…) et le désir de nouveaux lieux de tournage, d’élaboration et de présentation.

    La répétition, pour une création théâtrale est vitale. Au même titre, la notion de tournage, dans la création de l’objet cinématographique est aussi vitale.
    L’acteur, en représentation face à la caméra, sans jamais la regarder avec ce regard oblique qui le caractérise, l’acteur, heurté par l’équipe du Théâtre-Cinématographe, n’a pour tout spectateur qu’un lieu naturel ou artificiel, ses objets et sa nature.

    Ici, c’est la vie que l’on doit y insuffler.

    Puis, le retour de l'image, et sa première réception.

    Matière brutale, des pans entiers de vie.

    Tourner / Monter / Tailler / Sculpter

                                                Laisser faire  / Couper  /  Rendre compte

    Rendre compte à l'acteur de son image, de ce qui a été insufflé.

    Elaborer avec lui, ou contre son gré, sur scène, une stratégie de démystification. Sublimer, par la seule présence de l’acteur face à son image, pour que tout ce qui ne sera pas visible et perceptible à l’image apparaisse concrètement sur la scène.

    Voici donc l’essence motrice d’une existence particulière idéale, tant sur le plan cinématographique que scénique.
    A l’état de marionnette parfaite, dans un cadre défini, la voilà qui se relève pour sortir de ce cadre et entrer dans l’arène.

     

    Baraque de foire BAŁAGANIE

     

    Cherchant à remettre en cause le statut du public face au spectacle, ceci afin  de l’interroger pour une meilleure réception de STRASZNY!, les tentatives dramaturgiques mises en place amènent nécessairement le spectateur à un parcours déambulatoire.
    Déambulation donc vers le lieu d’accroche, qui n’est  encore qu’un lieu de spectacle où se projette un film sur quatre écrans simultanés, supporté musicalement par un travail acousmatique.
    C’est en quelque sorte par une mise en condition cinématographique et frontale qu’est amené STRASZNY!.
    Récemment, lors de la présentation de STRASZNY – 3ème sursaut 1ère morsure c’est l’acteur qui transperçait l’écran pour rejoindre l’espace scénique. Pour STRASZNY! 360° c’est au spectateur de le traverser.

                                                             LE THÉÂTRE EST UN CERCLE
                                            LE CINEMATOGRAPHE EST UNE DROITE



    Ces deux éléments sont tenus par un rail les traversant, sur une seule ligne droite, équilibrée par une des Existences : le contrepoint (la danse).

    Le public traverse donc l’écran pour se retrouver debout, au centre de l’arène de STRASZNY, au milieu des huit Existences particulières qui, tel un chœur éclaté, entament leur parcours. Comme si la nature devait gémir de se voir morcelée en individus.

    C’est debout au sein de la mêlée, que le spectateur assiste à l’éclatement total de STRASZNY!  dans une véritable ambiance de Baraque de foire – Le BALAGAN.

    Baraque de foire BAŁAGANIE

    STRASZNY!  360° ©Crédits photographiques Jm Musial



    Ce n’est qu’une fois rassasié, explosé aux quatre points cardinaux, que le même spectateur de STRASZNY! est invité à s’asseoir, pour faire face de nouveau au rapport frontal, mais cette fois-ci scéniquement.

    Car les Existences Particulières présenteront en effet l’objet de toutes les convoitises : une pièce de théâtre, qui par sa création, boucle le parcours du Théâtre-Cinématographe, avec les liens directs entretenus lors du parcours déambulatoire.

    La dynamique de l’acteur / DYNAMIKA AKTORA

    Le théâtre aujourd’hui, ne peut être que cet être qui se livre dans son immédiateté avec détermination et exigence. Car le mot d’ordre de Maurice MAETERLINCK reste d’actualité quand il exige que :

    « nous voulons penser en jouant, savoir ce que nous jouons et surtout qui nous dénonçons ou enseignons par notre jeu !».

    Le fait d’interroger des termes comme « Existence particulière » et non plus «personnage », implique nécessairement une distance qu’il faut éprouver physiquement pour admettre qu’un acteur a plus besoin de « crédibilité » que de             « vraisemblance ».

    Le théâtre doit s’armer de tous les procédés scéniques capables d’éprouver, sous toutes ses formes, le phénomène de la représentation, et par là même le public.

    Il ne faut plus hésiter à convoquer à la fois le rapport frontal et la déambulation, car le premier se fixe en heurtant la rétine du spectateur, tandis que la seconde provoque l’émoi et la confusion, les deux étant inclus dans un processus de création.

    Confronter le jeu de l’acteur et son masque grotesque en le confrontant au désengagement. Le premier, parce que l’acteur ne peut plus souffrir de la réédition systématique de son jeu. Le désengagement parce qu’il implique autre chose que le cadre délimité de l’espace scénique, et impose surtout  une lecture de la part du spectateur, à la fois dans l’adresse qu’on lui fait, mais aussi dans le « quatrième mur » qui s’élabore face à lui.

    Et peu importe que l'acteur  "masque ses manques et ses errances par la révolte », puisqu’il se « désengage ».

                                                                                                                                    Jean-Marc Musial

    Baraque de foire BAŁAGANIE

     

     Baraque de foire BAŁAGANIE

    STRASZNY!  3ème sursaut 1ere morsure ©Crédits photographiques Jm Musial


     


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  • Presse

     

     

    Presse

    Presse Straszny !

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  • Scéno / Crobars

     

    Scéno / Crobars

     

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  • STRASZNY!

    FILM 8mm noir et blanc écrit et réalisé par Jean-Marc Musial - 1997

    Extrait 1:

    Ouverture Philosophie comme acte de pensée- Plan 015/036 Dialogue entre Nietzsche (Pierre-Antoine André) et Bajon le peintre (Franck Andrieux)

    Extrait 2 :

    Plan 082 - Le Happening de Bajon 

    Extrait 3 :

    Plan 116/124 Ophélie de l'hécatombe (Stéphanie Cliquennois) - Texte : Jean-Marc Musial - Voix de Stéphanie cliquennois, Jean-marc Musial et Virginie Di Ricci.




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  • STRASZNY ! 3ème sursaut 1ère morsure

    Ecrit et réalisé par Jean-Marc Musial

    A partir des textes de Friedrich NIETZSCHE (La Volonté de puissance), Colette PEIGNOT (Cahiers), Heiner MÜLLER (La croix de fer), Pier Paolo PASOLINI (Affabulazione), Jean-Marc MUSIAL (Journal de Bajon,  Ophélie de l'hécatombe, les journées d'un suspendu).

    Lumière et son : François PAVOT assisté de Jean-Yves CAPELLE

    Musiciens : Julien Favreuille, Franck Lambert, David Bausseron, Olivier Benoit, Christelle Rimbert, Michel Stawiki, Rodolphe Desmedt..

    Avec :

    Nietzsche...................................Pierre-Antoine André

    Elisabeth Foerster......................Doreen Vasseur

    Bajon le peintre..........................Franck Andrieux

    Ophélie de l'hécatombe...............Stéphanie Cliquennois

    Merleau......................................Gronoff

    L'inspecteur Turenne..................Rodolphe Desmedt

    Laure..........................................Virginie Di Ricci

    Danse..........................................Sarah Duthille

     

    Production : Théâtre du Logos (Terribilità) - La Malterie - Alerte Rouge - Le Tirelaine - avec le soutien de la DRAC Nord pas de Calais et Le Conseil régional Nord Pas de Calais

    Remerciements à Gervais ROBIN (Alerte Rouge) et Nono (Arnaud VAN LANCKER Le Tirelaine)

    3ème sursaut 1ère morsure


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  • STRASZNY ! 360°

    Théâtre-cinématographe

    (à l'adresse des spectateurs)

     

    Et cela continuera et continuera toujours,

    sans la moindre interruption,

    sans le plus léger espace,

    toujours !

    SATIE

     

    STRASZNY ! créé des images physiques violentes pour broyer et hypnotiser la sensibilité du spectateur pris dans le tourbillon du théâtre-cinématographe.

    C'est une tentative de synthèse totale où seule compte la présence du spectateur qui, par la scénographie du lieu et sa spatialisation, est obligé en quelque sorte de recréer par sa lecture et son déplacement une perception  unique et individuelle.

     Ainsi tout sera essayé !

    De l'accumulation à l'accélération des images, et par tous les moyens possibles, de trucages, de montages filmiques, de compositions sonores, de la poussée vers l'avant ou vers l'arrière, de l'acteur désincarné par une présence anthropomorphe à l'acteur qui synthétise le réel par le grotesque, du masque photographique pour les tentatives d'interchangeabilité, jusqu'au parcours unique d'intervention et de performance pour les existences particulières.

     

    Nous sommes architectes de notre imagination.

    Car lorsque le théâtre sera un chef-d'oeuvre de mécanisme, il engendrera sa propre technique en dehors de ses propres frontières, et sans effort nous verrons apparaître son art à part entière - un art créateur.

    Car il est temps d'admettre qu'au théâtre, l'inanimé s'anime tout autant que les acteurs vivants.

    C'est la non-hierarchisation des éléments qui aura pour effet la dramatisation au sens de l'action physique - de tout ce qui entre dans la machine scénique, et de comprendre par là que le théâtre finalement n'est pas un art au sens propre, mais qu'il demeure entre les arts.

    C'est par ce biais que notre tentative de totalité, démultipliée, doit être prise.

    Il s'agit maintenant de sortir du cadre, de l'écran unique et d'amener le théâtre-cinématographe à son éclatement scénographique total, de nous plonger dans une arène de perception à

    360°.

     UN CARREFOUR DES SONGES, UN TROU DANS LE RÉEL


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    Nietzsche et Simondon. Le théâtre du vivant

     

     

     

     

    Alain Jugnon

    Parution : avril 2010
    Éditions Dittmar
    Prix : 20 €

    Pour la philosophie de la vie, pour la pensée du vivant, le théâtre est une idée et une expérience, un paradigme et un fait, qui a force de loi : nous montrerons que le théâtre fait tomber les masques du monde matériel et découvre le mouvement et la vie. La lucidité du regard, qui pourra expérimenter une saisie théâtrale du réel, est conditionnée par une relation au monde de type dramatique.
    Deux philosophes, pour nous, ont voulu voir et ont regardé, en connaissance de causes et d’effets, le théâtre de ce que nous appellerons désormais le vivant-homme, selon ses phases, ses scènes, ses poses et ses attitudes. Ils ont vu ce théâtre, par exemple, à travers le jeu de ce que les hommes ont baptisé eux-mêmes du nom de « morale » ou bien ils l’ont vu dans la performance de ce qu’il faut décrire comme étant « l’individuation» de l’homme. Enfin, ils ont reconnu cette mise en scène grâce à une démarche philosophique que l’on définira comme « généalogique » ou « productrice d’essences génétiques».
    Ce sont donc deux biophilosophes qui seront les « fondateurs » et « conducteurs » de cette recherche sur la théâtralité du vivant: nous voulons parler de Friedrich Nietzsche et Gilbert Simondon.

    Philosophe et auteur dramatique, Alain Jugnon est enseignant dans un lycée public. Il est l’auteur de pièces de théâtre et d’essais de philosophie athéiste et matérialiste. Fondateur de diverses revues (La Soeur de l’Ange, Contr’un), il dirige maintenant la collection d’ouvrages collectifs Contre-attaques (Éditions Al Dante). Il vient de faire paraître "Artaudieu" aux Nouvelles Editions Lignes et "A corps défendant" aux Editions Nous.


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  • MANIFESTE
    DU THEÂTRE-CINÉMATOGRAPHE

    Par Jean-Marc MUSIAL et Virginie DI RICCI

    °MANIFESTE DU THEÂTRE-CINEMATOGRAPHE

    Photogramme film Straszny - Crédits Photo© JM Musial / Terribilità

     

    En trois années (1994/97), nous avons mis en place un travail de recherche et d'expérimentation spatiale : "STRASZNY ! - Théâtre-Cinématographe" ("Intolérable" en polonais).

    4 étapes publiques ont marqué cette création :

    STRASZNY ! 2ème sursaut -   Film projeté sur quatre écrans avec ensemble de musiciens derrière l'écran.

    STRASZNY !  3ème sursaut 1ème morsure - Théâtre 180° - La Malterie   Lille              

    STRASZNY ! Post-synchro en live - Eglise Ste Marie Madeleine    Lille

    STRASZNY ! Théâtre-cinématographe à 360° - Eglise Ste-Marie Madeleine Lille


    Aujourd'hui, avec un peu de recul, après la dernière étape de ce projet qui s'est clos en juillet 1997 à l'église Ste Marie-Madeleine à Lille, cela nous apparaît comme une quête d'identité artistique forte.
    Ce qui a été déterminant pour nous, c'est la rencontre avec le cinématographe.
    (Nous préférons ce terme à celui de cinéma car ici nous sommes au théâtre et la machine qui diffuse la lumière est aussi fondamentale dans le processus de création que l'image projetée ou l'acteur lui-même.)

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  • "On peut parler de la bonne santé mentale de Van Gogh qui dans toute sa vie ne s'est fait cuire qu'une main et n'a pas fait plus pour le reste que de se trancher une fois l'oreille gauche,
    dans un monde où on mange chaque jour du vagin cuit

    à la sauce verte.'

    Antonin ARTAUD

    Van gogh le suicidé de la société

    Van Gogh le suicidé de la société - 

    ©Dessin JM Musial 2012

     

    En répétitions du 5 au 18 août à Confluences (Paris) et du 19 au 25 août à Gare au Théâtre (Vitry-sur-Seine).

    Avec le soutien de RAVIV, dans le cadre du Partage d’espaces de travail et de répétitions 2013.

    Van Gogh le suicidé de la société d'Antonin Artaud Extraits

     

     

     

     

    Pour  cette création théâtrale  'Van Gogh le suicidé de la société" d'Antonin Artaud, vous pouvez nous soutenir  en achetant un dessin original à la plume de Jean-Marc Musial. Pour toute demande de prix contacter  jeanmarc.musial@neuf.fr

     DESSINS VISIBLES à CETTE ADRESSE

    http://www.facebook.com/undessinparnuit

     

            

     


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  • "L'oeil du nihiliste idéalise dans le sens de la laideur, il est infidèle à ce qu'il retient dans sa mémoire : il permet à ses souvenirs de s'effeuiller et de tomber ; il ne les garantit pas de pâles décolorations que la faiblesse étend sur les choses lointaines et passées. Et ce qu'il ne fait pas à l'égard de lui-même, il ne le fait pas non plus à l'égard de tout le passé des hommes - il laisse s'effriter ce passé." Nietzsche, Le nihilisme européen


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    SCÉNOGRAPHIE HAUTE SURVEILLANCE

    DRESSER  DANS  LE  PALAIS RAMEAU  - ( UN PALAIS POUR SAISIR LE RÊVE)

    UN  ESPACE  DE  JEU  TRAPEZOÏDAL

    BARRÉ  DE   LAMPADINE A MURO / INSPIRATION ARTE POVERA

    MICHELANGELO PISTOLETTO

    RECRÉER LES  MURS  DE  LA  FORTERESSE  EN  GARDANT  CETTE   TRANSPARENCE

    CETTE   LUCIDITÉ   CETTE   NUDITÉ

    FAIRE   DESCENDRE   LA   LUMIÈRE   AU   RAS   DU   SOL

    250 LONGS CÂBLES ÉLECTRIQUES

    AVEUGLEMENT DU PARTI-PRIS DE LA MORT

     PERCEPTION BI-FRONTALE

    LE SPECTATEUR VOIT LE SPECTATEUR VOIR

    LA   CELLULE   EST   LA   JONCTION   DE   TOUS   LES   ESPACES

    LE   VIDE   SOUS   LES   PAS

    LE MARBRE ET LE LILAS

     

    (Virginie Di Ricci 2012,  à propos de la scénographie de Haute Surveillance de J. Genet mis en scène de Jm Musial )

    Scénographie Haute surveillance

     

     

     

     

     


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  •  HAUTE SURVEILLANCE de Jean Genet par Jm Musial.


     YEUX-VERTS : "Ce n'est rien savoir du malheur si vous croyez qu'on peut le choisir ? Le mien m'a choisi. J'ai tout essayé pour m'en dépêtrer. J'ai lutté, boxé, dansé, j'ai même chanté, et l'on peut en sourire, le malheur je l'ai d'abord refusé. C'est seulement quand j'ai vu que tout était foutu que j'ai compris : il me le fallait total."

    HAUTE-SURVEILLANCE affirme le  nécessaire scandale de l'être brut : souterrain, inconscient, sourdement divisé. Sous le signe aussi cruel qu'essentiel de l'isolement glorieux, de la forteresse et de la mort, seule une haine farouche, tourmentant sa propre chair, se trouvera à même de le sceller en vue de l'expiation, la cérémonie rêvée paradoxalement, le meurtre.

    L'espace de la prison est sacré, l'espace du dehors est profane.  La vieillesse est perceptible dès l'adolescence, par conséquence le devenir inclus dans le présent fait que l'existence n'est qu'une entière putréfaction. Voilà pourquoi la première partie de Haute Surveillance n'est qu'un rite en éternel recommencement pour permettre d'assister à l'ultime : le meurtre.

    La tragédie commence parce que le rite s'arrête. On ne s'improvise pas glorieux, on est condamné à la grandeur.

    Tout est centré, tendu vers la cellule. Tout part au centre, aucune réplique n'invite vers l'extérieur. Aucune question d'avenir n'est envisagée. Tout est centré sur le crime de Yeux-verts qui entraîne les autres prisonniers à sa suite.

    Même l'évasion n'est  qu'une hypothèse métaphorique. Cayenne, le monde des chapeaux de paille et des palmiers n'est plus qu'une destination de carte postale.

    Yeux-Verts cherche désespérement la porte de l'antichambre des dieux. Sa danse figurerait un passage impossible.

    HAUTE SURVEILLANCE affirme la suprême beauté de la force vitale, celle des fleurs sauvages qui, à l'instar des grands criminels, ne savent obéir à d'autre loi que celle de l'incendie  intérieur et dévorant qui pousse leur corps de l'avant... 

    Haute Surveillance considére la victoire sans appel de la nature.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           Le théâtre ne saurait faire ainsi du scandale révélé une oeuvre d'art harmonieuse et consolante.

    Notre fleur est CARNIVORE..."


    Notre fleur est carnivore

    cahier de mise en scène 1992© Jm Musial


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