• "Messaline" Extrait d'Alfred Jarry (1'47)

    Voix Virginie Di Ricci

    Realisation sonore JM Musial

     

    "Les enfers du monde antique" Extrait de Nietzsche  (1'11)

    Voix JM Musial

    Realisation sonore JM Musial & Di Ricci

     

    "Les lois" Extrait des Annales de TACITE (3'13)

    Voix JM Musial

     

    "Ode à Néron" Extrait de la Pharsale de LUCAIN (3'59)

    Voix Virginie Di Ricci

    réalisation sonre JM Musial

     

     


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  • Production


                                                                                                                                                          ORGIE                                                                                                                                                                                                 Tragédie de Pier Paolo PASOLINI.                                                                                                    

    Traduction : Danièle SALLENAVE

    Scénographie et mise en scène de Jean-Marc MUSIAL.

    Régie Lumières et son  : Frédéric BEAUFORT                                                                                 

    Création son : Franck GUINFOLEAU                                                                                                     Accessoiriste : Caroline GIELCZYNSKI

    FEMME :  Violaine PILLOT
    HOMME : Claude-Bernard PEROT

    FILLE : Stéphanie SKRZYPCZAK
    CHOEUR/RAGAZZI : Stéphanie SKRZYPCZAK, Franck ANDRIEUX,  Bouzid BAZI

    CoProduction : Théâtre du Logos / (La Métaphore) / La Rose des vents

    (Orgie a été créé au théâtre de l'Idéal à Tourcoing du 31 mars au 10 avril 1994).

     


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  •  

    Extraits d'Orgie de Pasolini


     

     

     

    Le cercle est tourné vers son centre plein de certitude : le monde est dehors, radieux et indifférent. Et le coeur est déchiré.

     

    Je suis ici, donc : à compter comme unique donnée bonne de ce monde où j'expérimente le fait de vivre.

     
     

     Pier Paolo PASOLINI

     La Divine Mimésis

    Texte Français : Danièle Sallenave


    --------------------------------------------------------------------------------------------------------

    Orgie

    L'homme :

    Est-ce que la Différence a le droit de demeurer toujours égale à elle-même ?

    De n'être rien d'autre que la mesure du scandale ?

    Ne doit-elle pas plutôt devenir autre scandale ?

    Qu'est-ce donc en somme que la Différence -

    quand elle ne devient pas différente d'elle-même ?

    sinon le terme de la négation de la norme ?

    Et donc une partie de la norme elle-même ?

    Et, chose importante, que doit faire celui qui est Différent ?

    Nègre, Juif, monstre, qu'es-tu donc tenu de faire ?

    Reconstruire la réalité en toi,

    la rendre à nouveau réelle ?

    Avancer, toi, en désobéissant, et faire progresser autant les lois de la norme

    que celles de la Folie ?

     

    ou au contraire...

    peut-être dois-tu l'accepter - l'accepter comme tu l'as trouvée ,

    N'as-tu donc rien d'autre à faire, toi qui est différent, que de te perdre

    pour ainsi te retrouver ?

    Tu dois accepter la Haine raciale

    comme si cette acceptation était ta raison d'être au monde ?

    Peut-être qu'en te privant de sympathie et de droits humains,

    tu pourrais te rendre saint et avec toi le monde ,

    Bah, je n'ai jamais réussi à répondre à ces questions,

    sinon confusément, je le répète, quelques instants avant de me pendre.

                                                                                                                    ORGIE

                                                                                      Pier Paolo PASOLINI

                                                           Texte Français : Danièle Sallenave

     

     -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

     

    Même si la douleur et la honte

    nous ont rendus un peu plus expérimentés

    en ce qui nous concerne, et en ce qui concerne l'innaturalité atroce de ce monde,

    nous sommes toujours comme les autres

    ceux qui utilisent les mots comme des somnambules

    (ou comme des larves sorties de la tombe et étourdies par le soleil).

    Notre chair est une énigme qui s'exprime comme une énigme.

    mais nos mots maintenant, sont de pauvres sons

    qui ne disent rien sinon que la vie recommence.

    CELA NOUS REND FRÈRES DE CEUX QUE NOUS HAÏSSONS.

    DE CEUX QI N'ONT D'AUTRE ESPÉRANCE

    QUE CELLE OÙ ILS VIVENT.

    Mais nous deux, si nous n'étions pas dans la vie

    qui est la nôtre, et si nous n'avions pas réglé

    une cérémonie hypocrite, en nous cachant ici,

    dans une chambre conjugale comme dans une tanière

    - et si nous avions fait secrètement, en faisant

    de nos rapports un spectacle véritable

    quel spectateur ne nous aurait pas compris

    MÊME SI NOUS N'AVONS PAS DIT UN SEUL MOT ?


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  • Être clair ! L'écriture théâtrale de Pier Paolo Pasolini désengorge les situations dites dramatiques et piège le théâtre  dans ce qu'il a de plus accessible : sa théâtralité. Le saisir à cette éloquence beuglante, c'est le perdre, c'est prétendre que l'eau est liquide ou le vent invisible. A-t'on le droit d'acculer le texte de Pasolini à ce que par définition, il ne peut être : un spectacle ?

     

    Sur la mise en scène d'Orgie

     

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  • MODE D'EMPLOI

    Claude-Bernard PEROT- L'Homme d'Orgie de Pier Paolo PASOLINI ms de JM MUSIAL

    ©Photo Fabienne WAXIN

     

    MODE D'EMPLOI

    (à l'usage des spectateurs d'Orgie de P. P. Pasolini)

     

    Apportons, puisqu'il le faut, la preuve concrète d'une solution scénique.

    Cassons le spectacle en laissant éclore l'"à présent".

     

    Il n'y a pas dans ORGIA d'évolution dite "dramatique" au sens où les

    personnages seraient en contact direct avec la réalité par le sens évolutif

    des situations et des conflits contenus dans le texte.

    Car dans ce théâtre de mots, il y a suppression  d'action

    pour mieux réaliser le drame.

     

    IL FAUT DÉTRUIRE.

     

    Surtout si les premiers sens sont le Chaos et le Discours,

    et si les soubassements de l'oeuvre sont la Différence

    et le fascisme ordinaire qui conditionne cette Différence.

     

    Le sentiment d'abstraction qui surgit du texte d'ORGIA

    vient de l'élan créateur, du saut de puce vers l'éternité.

     

    "C'E STATO FINALMENTE UNO CHE HA FATTO BUON USO DELLA MORTE."

     

    La réalité doit s'emparer de l'espace scénique.

     

    C'EST LUI

    qui a cassé le mur pour organiser au mieux son spectacle.

    C'EST LUI

    qui a disposé les meubles en cercle parfait.

    C'EST LUI

    qui a sorti son propre cadavre de la cuisine

    pour mieux se pendre en avant-scène.

    C'EST LUI

    qui a payé quelques spectateurs pour assister à la cérémonie.

    C'EST LUI

    qui peut écrire sur le parterre de la scène

    "JE NE VEUX PAS DE SUCCÈS".

    C'EST LUI

    qui a construit la MACHINE DE SADE,

    gigantesque métronome de la paresthésie.

    C'EST LUI

    qui dirige le son et la lumière.

    C'EST LUI

    qui peint sur les murs de son théâtre :

    "SENTIMENTO TRAGICO DELLA REALTA."

     

    C'EST ELLE

    qui, assise, de dos lui sert de modèle pour éxécuter

    les deux grandes toiles qui sont exposées dans la cuisine.

    C'EST ELLE

    qui, revenue des morts, encore trempée de sa noyade,

    entame un soliloque fiévreux jusqu'au centre de la scène.

    C'EST ELLE

    qui ne pleure jamais.

    C'EST ELLE

    qui tuera ses enfants.

    C'EST ELLE

    qui mourra en premier.

     

    Mais avant, la douleur à jamais;

     

    "AINSI, il y aura finalement un homme qui aura fait un bon usage de la mort."¹

     

    Il aura vécu dans ce lieu pour y bâtir, seul, une tragédie,

    transformer son rêve, dans lequel d'autres ne voyaient

    qu'un caprice de petit-bourgeois, en une cathédrale échaffaudée

    avec ses frères moins humains que lui.

     

    Il aura payer les spectateurs et magnifié toutes les traces

    de la quotidienneté en "ready-made" offert à l'absolu,

    à l'abstraction.

     

    Cette femme, la mythe, Médée, telle une droite invariable

    "tendant  vers" sans jamais atteindre, massacrant la lie de

    son existence, aura erré parmi les restes de notre culpabilité

    d'être au monde et d'exister.

     

    Epreuve d'exorcisme, bien sûr, acceptation totale de leur Différence.

     

    ET S'IL Y A HONTE C'EST POUR JOUIR.

     

    S'IL Y A DES SACRIFICES CE SONT DES PLAISIRS MEURTRIERS

     

    ARRÊTONS LE SIMULACRE !

     

    ACCEPTONS LA VIE :

    L'HOMME EST MAUVAIS ET INDUBITABLEMENT MÉCHANT.

     

    IL N'Y AURA PAS DE RÉVOLUTION TOTALE.


                                                                                                           JM MUSIAL -

    ¹Cit. Pascal

     

     

     


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • ROMA AMOR (Le pouvoir ne se partage pas) Extrait Vidéo Tibère

     

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  • Affiche

    Pour Calderon, tragédie politique  contemporaine en forme de rose, Jean-marc Musial et Virginie Di ricci composent une mise en scène confrontant cinéma 16mm,  théâtre,  vidéo (retransmission en direct, monobandes comme paysage scénographique, incrustations en temps réel) et réalisations 3D pour  une dramaturgie protéiforme et totale.
    Calderon,  palimpseste théâtral de la vie est un songe, a pour situation l’Espagne (de Velasquez à l'après-franquisme).  PASOLINI réécrit le sommeil métaphorique calderonien pour traiter du sens du pouvoir c'est-à-dire,  du rapport intime que chacun entretient avec le pouvoir.

     


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  •  

    CALDERON la représentation de la représentation -fermeture de l' Episode 1 par un vers de Dante.

    Dans cet extrait : Françoise Berlanger (Carmen), Virginie Di Ricci (Rosaura)

     

    CALDERON la représentation de la représentation - Episode 7

    Dans cet extrait : Françoise Berlanger (Carmen), Virginie Di Ricci (Rosaura),  Bruno Marin (Pablo/Leucos)

     

    Episode 14 :

    Dans cet extrait : Alain MAcé (Basilio), Géraldine Frippiat (Agostina), Virginie Di Ricci (Rosaura), Bouzid BAzi ( Enrique)

     


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  • "FEMME. Mais tu oublies que nous avons toujours fait semblant de rêver : notre maison, nos enfants, ton travail, ma réputation...

    HOMME. Justement : nous, nous n'avons pas la force  de vivre notre réalité ; elle nous a rendu esclaves. Et à quoi bon vivre si c'est de l'esclavage ? Nous en avons honte. En fait nous savons que c'est mal... Nous rageons avec les autres - qui s'ils le savaient, nous jugeraient - en nous jugeant à leur place ! Il est vrai que le spectacle que nous donnons est à huis clos. Mais en tant que spectateurs de nous-mêmes, nous nous condamnons. Et nous avançons ainsi, jour après jour, vivant la liberté de la honte, mais avec la liberté des esclaves."


     

    "HOMME. ..COMBIEN DE FOIS J'AURAIS PU ME REBELLER !                                                     Et au contraire, une fois pour toutes je le répète, je le répète - j'ai prononcé un atroce serment de loyauté.

    Maintenant je m'apprête à le renier.

    Mon langage deviendra muet par excellence, outre que pour l'éternité...Voici, celui qui viendra demain matin, et lèvera les yeux pour.... le déchiffrer-   comprendra quelle force terrible, jamais pensée jusque là, aurait eu mon désir d'être libre, s'il avait vaincu mon instinct à travers lequel la mort avait déclaré inutile toute espérance...

    ..JOIE !

    Dans l'une des nombreuses maisons de ce quartier - par deuil, névrose, ou ennui d'un après-midi férié -il y a finalement un homme qui a fait un bon usage de la mort."

                                                                

     

     


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  • Calderon ou la nostalgie du vieux monde

      

    Calderón ou la nostalgie du  vieux monde.                         

     

    Cela démarre par une image fixe –       

     Les Ménines -                                      

     Qui se détériore – Qui parle et gémit.

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  • ROMA AMOR

    Affiche Roma Amor - Image de synthèse Musial&Di Ricci


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